Vendredi dernier j’ai eu le plaisir de remettre dix tirages noir et blanc des photographies d’Akimitsu Takagi au musée du quai Branly à Paris.

 

Cette remise des images a eu lieu en présence de Christine Barthe, responsable de l’unité patrimoniale des collections photographiques. Pour la première fois dans leur histoire, ces images entrent dans les collections d’une grande institution culturelle internationale, un musée français. Les tirages ont été réalisés par Pierluigi ‘Pilou’ Giannetti à Lyon.

La valeur du témoignage d’Akimitsu Takagi reconnue

Cette acquisition faite par le musée du quai Branly est une formidable reconnaissance pour leur auteur. D’une part de la valeur documentaire de son témoignage sur le milieu du tatouage et de ses acteurs à Tokyo dans la seconde moitié du 20e siècle. D’autre part, de la portée sociologique de son regard sur la population des tatoués, et en particulier les femmes. Enfin, les images se distinguent par leur valeur esthétique et la qualité des prises de vue. Elles révèlent le photographe derrière l’écrivain.

Une commission d’experts de la culture

Avant de rejoindre les collections du musée du quai Branly – Jacques Chirac, un jury a déterminé la pertinence de l’acquisition de ces photographies. Cette commission d’acquisition qui se réunit plusieurs fois par an se compose d’un jury d’experts. Ce jury regroupe un collège de professionnels du monde de la culture en France. Elle est présidée par le président de l’établissement et compte parmi ses membres le musée du Louvre.

Le tatouage et le musée du quai Branly, une longue histoire

Le musée du quai Branly connait bien le sujet du tatouage. En 2014, il organise la plus grande exposition sur le sujet réalisée en France :  « Tatoueurs, tatoués ». C’est un immense succès public. Il comptabilise après 18 mois d’ouverture plus de 700 000 visiteurs . L’exposition voyage ensuite partout dans le monde. Une itinérance qui se poursuit aujourd’hui en Espagne dans les musées de la Fondation Caixa.

Qui aurait cru que ces images, oubliées dans la bibliothèque familiale, des photographies prises par un écrivain photographe amateur, puissent un jour connaître une telle reconnaissance. Qui plus est en-dehors du Japon ?