À découvrir jusqu’au 28 septembre 2025
Le Musée des Beaux-Arts de Carcassonne accueille une exposition temporaire exceptionnelle : « L’Art du Tatouage au Japon », à découvrir jusqu’au 28 septembre 2025. Cette immersion unique dans l’univers du tatouage japonais traditionnel est rendue possible grâce à la collection privée de Xavier Durand, passionné d’art japonais et commissaire de l’exposition.
Un voyage visuel de l’époque Edo au XXe siècle
L’exposition retrace l’histoire riche et souvent méconnue du tatouage au Japon, de ses origines pendant la période Edo (1603–1868) à son renouveau au XXe siècle. À travers des œuvres rares, elle révèle comment le tatouage japonais, longtemps marginalisé, est devenu un véritable art graphique.
Les tirages argentiques d’Akimitsu Takagi
Parmi les pièces maîtresses de l’exposition, quatre tirages photographiques argentiques signés Akimitsu Takagi illustrent la dimension esthétique et sociale du tatouage japonais moderne :
Une photographie emblématique du club Edo Chōyūkai, immortalisé sous une cascade. Ce groupe d’amateurs de tatouage perpétue les traditions d’Edo, ancienne Tokyo, où le tatouage était une pratique populaire et codifiée.
Une scène capturée pendant le festival Sanja Matsuri, l’un des trois plus grands festivals de Tokyo. On y voit les membres tatoués de l’Edo Chōyūkai porter un mikoshi (temple portatif) dans les rues animées d’Asakusa, dans une ambiance de ferveur et d’adrénaline.
Un tirage montrant deux femmes observant leurs tatouages dans un moment d’intimité. La première porte une œuvre signée Horigorō III, tandis que la seconde arbore dans le dos un impressionnant tatouage réalisé par Horiuno II, représentant Jiraya, célèbre personnage du folklore japonais. L’œuvre couvre les cuisses, les fesses et le haut des bras, démontrant la virtuosité du maître tatoueur.
Enfin, une image montre Horigorō II en plein travail, reproduisant une scène de combat inspirée du roman Suikoden, à l’aide d’une machine à tatouer électrique conçue par ses soins. La famille Horigorō, reconnue dans l’art du tatouage japonais, fabrique elle-même ses outils depuis l’époque du père fondateur Horigorō I, qui adopta les techniques occidentales.