Intitulé The Tattoo Murder, le premier roman de l’écrivain japonais Akimitsu Takagi (1948) est publié chez l’éditeur Pushkin Press.

 

The Tattoo Murder entre dans la collection Pushkin Vertigo qui présente les meilleurs romans policiers des quatre coins du monde.

Publié initialement en 1948, avec comme titre original Shisei Satsujin Jiken, l’oeuvre est décisive pour le jeune auteur. En rencontrant un succès immédiat à sa sortie (+30 000 exemplaires vendus) elle lance la carrière de l’écrivain. De livre en livre, Takagi deviendra dans les décennies qui suivent un des auteurs les plus populaires – et aussi prolifiques –  du roman policier japonais. Pour l’anecdote, Takagi s’investit dans l’écriture sur les conseils d’une voyante. Ingénieur de formation, sans emploi après la défaite de 1945, l’ancien scientifique se cherche un avenir. Il le trouve dans les prédictions faites par une médium après lecture des lignes de sa main.

L’irezumi au coeur de l’intrigue

Pour cette première histoire, Takagi se sert du thème du tatouage qu’il place au coeur de l’intrigue de The Tattoo Murder. Située dans une Tokyo dévastée par les bombardements américains de la Seconde Guerre mondiale, détruite psychologiquement par la défaite militaire du pays, elle met en scène les meurtres atroces de personnes tatouées. Dans cette enquête complexe et diaboliquement ficelée,  l’auteur convoque une galerie de personnages singuliers : membres d’un club ancien d’amateurs d’irezumi ; femme fatale ; collectionneur de peaux tatouées.

the tattoo writer et the tattoo murder, deux livres complémentaires

The Tattoo Murder complète parfaitement le livre de photographies the tattoo writer. Si ces dernières ont été prises quelques années après l’écriture du roman, vers 1955,  elles illustrent fidèlement la culture du tatouage de l’époque qui y est décrite. Un milieu qu’Akimitsu Takagi connait bien et qu’il a appris à découvrir pendant ses recherches préliminaires. Auteur consciencieux, il entre en contact avec ce milieu underground pour récolter des informations et nourrir l’authenticité de son intrigue. Il noue alors des liens solides avec des tatoueurs et leurs clients. Ils l’amèneront à devenir des années plus tard un observateur privilégié de ce monde de l’ombre. En le photographiant, dans une période estimée entre 1955 et 1965, il devient un des plus importants témoins de l’histoire du tatouage au Japon du 20e siècle.

Ce premier roman traduit aujourd’hui en anglais et publié chez Pushkin Press existe également en français (Irezumi, Denoël) et en italien (Il mistero della donna tatuata, Einaudi).